Défendre la démocratie,
ce n’est pas juste organiser des élections !

Nous sommes fiers, à juste titre, de vivre dans un pays démocratique. Ce système, bien que certains puissent le remettre en question, est et reste celui qui offre les garanties nécessaires pour que nous, citoyens, ayons notre mot à dire. Nous sommes en mesure d’élire nos parlementaires et de les sanctionner aux urnes.



Des gens ont été tués pour imposer le suffrage universel. Auparavant, seuls les rois ou les nobles avaient leur mot à dire, puis quelques citoyens fortunés. Les ouvriers n’avaient qu'à travailler dur et se taire. Le suffrage universel a été imposé grâce à de nombreuses grèves et manifestations, qui ont souvent causé des morts. L’une de ces confrontations sanglantes a eu lieu le 18 avril 1902 à Louvain, lors de la Bloednacht, durant laquelle grévistes et garde civique se sont affrontés. Lors d'une manifestation pour le suffrage universel unique, six personnes ont été tuées et quatorze ont été blessées. Deux et trois personnes ont également été tuées, respectivement à Houdeng-Aimeries et à Bruxelles.

En tant que mouvement ouvrier, nous devons continuer à revendiquer cette victoire et à défendre la démocratie. De nombreux pays sont encore dominés par la dictature. Là-bas, les citoyens lambda n’ont pas le droit de voter ou sont trompés par des élections fictives.


Toutefois, une véritable démocratie ne se limite pas à l'organisation d'élections. Cela signifie également que les citoyens ont le droit de dire ce qu'ils veulent. C'est ce qu'on appelle la liberté d'expression. Au sein d’une démocratie, vous avez également le droit d'agir. Les citoyens ont le droit de manifester ou de cesser de travailler s'ils sont en désaccord avec la politique menée ou avec la politique de leur(s) employeur(s). 

D'ailleurs, le droit de grève est un droit de l'homme garanti par l'Organisation internationale du travail des Nations unies. Il ne s'agit pas d'un groupe de « vauriens » gauchistes, mais d'un organe officiel au sein duquel les gouvernements, les employeurs et les travailleurs collaborent. La convention n° 87 garantit le droit de grève.


Le droit de grève est en danger ! On assiste de plus en plus à une remise en cause du droit de grève. Par les employeurs, mais aussi par les gouvernements, qui votent des lois qui limitent et compliquent le droit de grève. Ainsi, des grévistes et des militants doivent souvent comparaître au tribunal et sont condamnés par-dessus le marché. Citons l’exemple du président de la FGTB, Thierry Bodson, qui a été condamné pour « entrave méchante à la circulation », alors qu'il était simplement présent lors d'une action syndicale organisant un barrage filtrant lors d'une journée de grève.



Il en a été de même pour le président de la FGTB d'Antwerpen lors d'une journée de grève au port d'Antwerpen. Et récemment, dans le cadre du conflit chez Delhaize, des tribunaux, des huissiers et même la police ont été déployés pour interdire activement le droit de grève.


Aucune restriction légale au droit d'agir !
« La cerise sur le gâteau » est arrivée avec le projet de loi du ministre Van Quickenborne. Ce projet de loi, actuellement débattu au Parlement, vise à réprimer les « casseurs », ces personnes qui créent des émeutes durant les manifestations et qui causent des dégâts. Notre syndicat ne cautionne bien sûr pas ce genre de comportements. Mais ce projet de loi va si loin que les personnes qui, par exemple, allument un feu sur un piquet de grève pourraient se voir interdire le droit de manifester. Si nous avions appliqué cette loi à nos ancêtres, nous n’aurions pas aujourd’hui de sécurité sociale, de suffrage universel, etc. En effet, tous les progrès sociaux du passé ont été obtenus par des actions.

Nous attendons des partis socialistes présents au gouvernement qu'ils apportent les ajustements nécessaires. Cette loi représente un pas en arrière pour notre État de droit démocratique. C’est ce que nous proclamons, mais c’est également l’avis du Conseil supérieur des droits de l'homme et d'innombrables organisations de défense des droits de l'homme. Du moins si l’on veut bien entendre les voix des plus de 20.000 manifestants qui ont défilé dans les rues de Bruxelles le 22 mai 2023 pour défendre le droit de grève.

La liberté d'expression est remise en question. Le philosophe français Voltaire a dit un jour : « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire ».  C'est pour cette raison que nos démocraties modernes ont prévu la liberté d'expression et la liberté de la presse.  Aujourd'hui, la liberté de la presse va mal dans sept pays sur dix dans le monde. C'est ce qu'indique le Classement annuel mondial de la liberté de la presse. Ce classement indique dans quelle mesure les journalistes sont libres de rapporter des informations indépendantes sans risque pour leur propre sécurité. Seuls trois pays sur dix affichent des résultats satisfaisants.

Les régimes autoritaires qui répriment de plus en plus durement les médias libres, la désinformation et la propagande constituent les plus grandes menaces pour la liberté de la presse dans le monde. En 2022, 86 journalistes ont été assassinés dans le monde pour avoir exercé leur travail !


Le monde devient de moins en moins démocratique. La CSI (la coupole syndicale internationale dont la FGTB fait partie) a récemment publié le « Global Rights Index ». Cet indice suit la situation des droits de l’homme dans le monde et garde un œil sur les gouvernements et les employeurs. 

148 pays sont évalués par rapport au respect qu'ils ont pour la liberté syndicale. 78 % de ces pays ne respectent pas le droit de grève ! 97 % d’entre eux ne respectent pas le droit de négocier librement des cct. Des représentants syndicaux ont été assassinés dans 13 pays !


Donc, mobilisons-nous pour la démocratie


En tant que syndicalistes, nous sommes avant tout des citoyens de notre société. Il est de notre devoir de défendre la démocratie. Cela passe avant tout par le vote. Participer à la démocratie et s'impliquer activement dans la politique. Et voter pour des partis démocratiques. Les syndicalistes n'ont que faire des slogans populistes.


Mais cela signifie aussi faire entendre sa voix. Nous devons nous exprimer lorsque nous ne sommes pas d'accord et agir pour un monde meilleur. Cela signifie aussi agir pour le droit d'agir, de faire grève, pour la liberté d'expression... pour la démocratie.

Frank Moreels

Président UBT

L’UBT est attentive aux travailleurs de l’ombre !

Le manutentionnaire vous remerciera cet été ...

Le Belge lambda ne voit les manutentionnaires qu'à travers la fenêtre d'un terminal ou d'un avion, en espérant que ses bagages arriveront à destination. Personne ne se rend compte qu'un bagagiste doit manipuler 30 tonnes de valises par jour, souvent dans la soute de l'avion, les genoux à terre.  Soyez-en conscients lorsque vous voyagerez cet été ! Limitez le poids de votre valise, votre portefeuille et les manutentionnaires vous en seront reconnaissants.

Un passager ne pense pas vraiment à la difficulté du travail d'un bagagiste, et encore moins au poids de la valise qu'il emporte en voyage. Pourtant, ce sont eux qui veillent à ce que vos bagages arrivent à destination. Ils jouent un rôle important dans le bon déroulement de vos vacances. Sans bagage, ce serait autre chose, pas vrai ?

La limite de poids n'est pas là (uniquement) pour la compagnie aérienne et le poids total de l'avion. Le poids maximal d'un bagage est crucial pour le bagagiste, qui doit déplacer, empiler et soulever ce poids en permanence. Quatre valises de 10 kg sont moins lourdes à porter que deux valises de 20 kg, sans parler d'une valise de 40 kg. Le surcoût lié au surpoids des bagages n'a peut-être pas beaucoup d'importance pour votre portefeuille, mais il en a pour le dos du bagagiste.

Personne ne se
rend compte
qu'un bagagiste
doit manipuler
30 tonnes
de valises par jour.

Soyez-en conscients
lorsque vous voyagerez
cet été !



Les logisticiens méritent aussi les honneurs

Les membres du personnel de la logistique méritent aussi des applaudissements, car tout ce que nous utilisons dans la vie quotidienne doit être fabriqué et toutes ces marchandises doivent également être déplacées. Si l'on pense souvent en premier lieu au transport, il ne faut pas oublier le rôle indispensable de nos logisticiens.

Comme ils l'ont montré durant la crise de la Covid-19, sans eux, la vie et l'économie s’arrêtent. Ils sont essentiels. Ils font un travail indispensable et méritent d’être mis à l’honneur. Leurs efforts et leur dévouement méritent d'être reconnus et appréciés car, sans eux, il serait difficile de profiter du confort et de la commodité du monde moderne. Ayez une pensée pour eux le semaine de 12 juin 
lorsque vous passerez une commande, car nous célébrerons toute la semaine la Journée du Logisticien.

L’UBT joue un rôle de pionnier dans l’organisation plus équitable
de la chaîne d’approvisionnement mondiale !

Qu'il s'agisse de MSC qui a tenté d'infiltrer le secteur des remorqueurs avec son propre service de remorquage, ou de MAERSK qui prend en charge l'ensemble de la chaîne d'approvisionnement, du transport terrestre, maritime et aérien au stockage : les multinationales de notre secteur n’ont de cesse de vouloir étendre leur activité principale, qui se limitait souvent à un seul secteur, à un éventail plus large d'activités dans l'ensemble du secteur du transport et de sa chaîne d'approvisionnement.

Au nom de l’UBT, l’ITF reçoit l'aide de Nick Loridan, membre du Supply Chain Advisory Group, pour réfléchir à la conception et à la mise en œuvre d'un nouveau projet visant à organiser la chaîne d'approvisionnement mondiale de manière plus efficace et plus équitable.


Le Conseil d'administration de l'ITF a adopté les Supply Chain Principles en 2022. Ces principes décrivent la vision de l'ITF et de ses organisations concernant la collaboration avec les entreprises actives dans la chaîne d'approvisionnement mondiale. 

De cette manière, l'ITF vise à faire respecter les droits de l'homme dans la chaîne d'approvisionnement et à veiller à ce que le transport de ces entreprises soit sûr, équitable et durable.


Entre-temps, l'ITF teste les Supply Chain Principles dans le cadre de négociations avec des multinationales et d'autres acteurs de la chaîne d'approvisionnement mondiale. Pour guider les négociations, un « template supply chain cooperation agreement » a été élaboré afin de s'assurer que les accords potentiels respectent les conditions des Supply Chain Principles.


Par ce biais, la Fédération internationale des ouvriers du transport cherche à s'assurer que les clients des grandes entreprises de transport, les sous-traitants, etc. offrent un environnement de travail sûr au sein duquel les droits de l'homme sont respectés. À l'avenir, il sera possible de rendre compte encore davantage des progrès et des réalisations de ce projet.


La sécurité à chaque pas :
nouvelles chaussures de travail pour l’ouvrier portuaire d’Antwerpen

Contrairement à d’autres types de risques, les accidents par glissade et trébuchement atteignent des sommets dans le port d’Antwerpen. Ces accidents sont à l'origine de 30 % de l’ensemble des périodes d’arrêt. Le rétablissement après des blessures aux chevilles et aux pieds nécessite souvent un long processus. Outre la sécurisation des voies d’accès aux quais, aux lieux de travail et aux navires, d'autres causes doivent être prises en compte. Il est essentiel de disposer d'un équipement de protection individuelle (EPI) adapté.

Afin de réduire les accidents, le fabricant Sixton a été chargé de développer de nouvelles chaussures de travail de haute qualité spécialement pour les ouvriers portuaires d'Antwerpen. Ces chaussures devaient présenter certaines caractéristiques essentielles, telles qu'une protection solide de la cheville, une protection contre les blessures dues au frottement et un modèle léger pour un port confortable. La nouvelle chaussure de travail devait également être durable. Le résultat : la SIXTON PEAK ANVERSA.



Ce modèle présente plusieurs avantages :

  • La semelle est fabriquée à partir d'un matériau absorbant D30 léger et souple.
  • La semelle de la chaussure contient du « Poron » pour protéger la voûte plantaire.
  • Elle procure une belle sensation de stabilité lorsqu’elle est portée.


Les premiers tests s’étant avérés très positifs, il a été décidé de prolonger la phase de test. Nous prévoyons de tester une plus grande partie durant la seconde moitié du mois de juin. Si les résultats s’avèrent également positifs, ce modèle sera ajouté à l’assortiment existant de vêtements de travail.

To be continued...

UBT Maritime : plus de membres grâce à un service de qualité

Autour d'un café avec Raf Burm, collègue de l’UBT

Le secteur maritime belge, avec sa flotte impressionnante et ses navires à la pointe de la technologie, figure parmi les meilleurs au monde. Ce secteur comprend non seulement des compagnies maritimes renommées telles qu'Exmar, Euronav et ETM, mais également l'industrie du dragage de pointe avec ses divers projets d'ingénierie marine. Avec un équipage international doté d'une expertise technique et de connaissances importantes en matière de sécurité, y compris pour le transport de matières dangereuses, ils peuvent compter sur les services et la défense des intérêts de l’Union belge du Transport. Nous nous sommes entretenus avec Raf Burm, propagandiste pour les secteurs maritimes à Anvers, afin d'en savoir plus sur leurs activités et, en particulier, sur le nombre croissant de membres...



be motion: Comment l’UBT parvient-elle à augmenter le nombre de ses membres malgré les défis du secteur maritime et la complexité des réglementations internationales ?


Raf Burm: L’UBT compte environ 2.200 membres travaillant dans le secteur maritime. Un peu moins de la moitié de nos membres ne vivent pas en Belgique. La grande majorité d'entre eux ne viennent même pas de Belgique et, malgré la baisse du nombre d'emplois dans notre secteur, le nombre de nos membres continue d'augmenter, et ce grâce à une offre de services complète fournie à l'échelle internationale. Nous parvenons à attirer des non-résidents travaillant selon les conditions de travail et de rémunération belges. De plus, les résidents belges qui tentent leur chance à l'étranger restent également membres de notre organisation grâce à un service poussé et sur mesure.


be motion: Pouvez-vous donner quelques exemples de ces services ?


Raf Burm: Outre la réglementation des conditions de travail et de rémunération au sein du secteur, nous offrons également un soutien à nos membres concernant leur statut international en matière de sécurité sociale. Bien que le règlement européen 883 régule de nombreux aspects, il existe des exceptions et des dérogations spécifiques à la marine marchande et à la navigation intérieure qui doivent être évaluées au cas par cas. Cela vaut pour les marins qui souhaitent par exemple demander un congé parental, mais également pour les marins belges qui veulent rester en règle avec l’assurance maladie belge lorsqu’ils naviguent sous pavillon chypriote par l’intermédiaire d'une agence en Allemagne.

Avec notre petite équipe,
nous avons déjà aidé de nombreuses personnes qui
se trouvaient dans
une situation kafkaïenne.



Raf Burm,

propagandiste pour les secteurs maritimes à Anvers

L’UBT a été le premier syndicat à pouvoir prouver que Chypre avait délibérément ignoré le règlement européen, et maintenant l’ETF coordonne le dossier regroupant des centaines de cas où les droits de sécurité sociale des marins européens ont été délibérément ignorés.


Nous offrons également un service fiscal complet, coordonnant plus de 250 dossiers impliquant des non-résidents fiscaux. Ces dossiers peuvent être complexes d'un point de vue administratif, en raison des nombreuses pièces justificatives exigées par l’autorité fiscale belge. Nous devons vérifier quand et comment les revenus doivent être déclarés selon les conventions fiscales. Bien que l’Europe suive généralement le protocole de l’OCDE, on observe parfois des dérogations devant être contrôlées pour s’assurer que nos membres reçoivent un service adéquat.

Le méli-mélo de réglementations rend la situation extrêmement complexe pour les personnes qui veulent simplement faire leur travail. Ainsi, nous avons par exemple des bateliers qui travaillent au Liechtenstein et dépendent de la sécurité sociale suisse, mais qui doivent payer des impôts à la fois au Liechtenstein et en Belgique car il n’existe aucune convention fiscale entre ces deux pays.
La situation est plus simple pour un pianiste hongrois travaillant sur un navire de croisière belge via une agence d’équipage croate.

La situation est toutefois complexe pour les marins habitant en Belgique mais travaillant pour un armateur brésilien sous pavillon libérien via une agence d’équipage néerlandaise. L’assurance sociale de quel pays faut-il appliquer ? Dans quel pays les marins sont-ils fiscalement assujettis ? Il faut commencer par là.


La combinaison de services sociaux et fiscaux solides nous rend extrêmement populaires. Grâce à «Radio Tribord», nous gagnons lentement mais sûrement des membres. Les travailleurs sont soulagés de leurs soucis et peuvent se concentrer sur leur travail en toute sérénité.


be motion: Comment tentez-vous d’atteindre ces nouveaux membres ?


Raf Burm: Une activité syndicale solide se construit grâce à la notion de proximité. Dans nos secteurs, nous devons organiser cette proximité de bien d'autres manières. Facebook, WhatsApp, Viber, Messenger, nous alternons avec les canaux traditionnels comme le courrier électronique, le téléphone et parfois une visite occasionnelle à bord.


Avec notre petite équipe, nous avons déjà aidé de nombreuses personnes qui se trouvaient dans une situation kafkaïenne. La gratitude est énorme et gratifiante. Nous nous sommes fait des amis dans le monde entier et cela renforce notre fonctionnement syndical politique.




L'UBT en action

1er mai


Quel beau jour férié qu’est le nôtre...


Les rues étaient bondées le 1er mai ! La fête du Travail a été l’occasion de célébrer fièrement tout ce que nous avons accompli. 🌹


🤳 Cliquez ici pour voir toutes les photos  

 

22 mai


Manifestation nationale


Le lundi 22 mai, nous étions 20.000 à nous rassembler dans Bruxelles pour défendre nos libertés syndicales et lutter contre le dumping social. Cela ne peut plus durer. La concertation sociale est étouffée dans l'œuf et criminalisée. L’action sociale n’est pas un crime. Respect et égalité des droits pour tous ! Merci d’être venus si nombreux !  ❤️

23 mai


Hommage à Pot & Grijp


L’hommage annuel à Albert Pot et Theo Grijp a eu lieu le 23 mai. Nous avons également rendu hommage à tous nos camarades socialistes victimes de la violence fasciste.

Nous ne les oublierons jamais, car l’extrême droite constitue un danger tant dans le passé que dans le présent.  🔻