On me demande de temps en temps pourquoi l’UBT investit autant de temps dans le travail international. Si nous n’avons pas déjà suffisamment à faire pour défendre les intérêts de nos propres membres, ici en Belgique. Si nous ne devrions pas penser d'abord à nous occuper de nos « petits protégés ».
La réponse à cette question est simple. Le transport présente aujourd'hui un caractère international.
Les poids lourds, les avions, les bateaux... ne s’arrêtent pas à nos propres frontières nationales.
Environ 70 % de la politique du transport menée dans les États membres européens est fixée au niveau européen. À ce propos, je pense par exemple au Mobility Package, qui reprend des dispositions relatives aux temps de conduite et de repos et au tachygraphe. Les attaques contre la loi Major, qui protège les ouvriers portuaires, sont également venues du côté européen, avec deux ‘port packages’.
D'où l'importance d’entretenir des contacts étroits avec nos collègues des syndicats étrangers. Car si aujourd'hui, il pleut en Italie ou en France, ce sera sans doute aussi le cas demain à Bruxelles. Je veux dire par là que si, en Italie, en Espagne ou en France, les patrons du secteur du transport trouvent une faille dans la législation leur permettant de contourner la réglementation, nos transporteurs belges feront peut-être de même prochainement. Il est donc préférable de suivre la situation de près.
Le contact avec nos collègues internationaux, un élément important
Arrêtons-nous quelque peu sur le secteur portuaire : de nombreuses décisions ayant trait aux activités portuaires menées ici en Belgique sont prises à Singapour, en Suisse ou au Danemark par exemple, sans parler de la Chine. C'est le cas de l’américain XPO et d’Amazon, qui se sont solidement implantés en Europe et imposent chez nous leur business model, qui ne ressemble pas à ce que nous espèrerions. Ces multinationales présentent une stratégie européenne et mondiale, et nos syndicats doivent faire de même.
D'ailleurs, nous avons plus de points communs avec les syndicats du monde arabe, entre autres, que l'on pourrait penser à première vue. Nous partageons une frontière commune, la mer Méditerranée, et sommes confrontés aux mêmes problèmes et défis. Numérisation et automatisation, dérégulation, exploitation des travailleurs, modèle low-cost : voilà le tableau que l’on nous impose partout. Les navires de croisière et les ferries naviguent entre les deux continents, le gaz naturel liquéfié acheminé vers Zeebruges provient d’Algérie, entre autres.
L'un des principaux défis au niveau mondial concerne la durabilité et l'écologisation du transport.
Ce n’est pas un problème belge. Les syndicats du monde entier luttent pour une même cause, s’opposant à ce que les travailleurs passent à la caisse, que ces derniers habitent en Amérique, en Europe de l’Est, en Algérie ou en Belgique. Il ne serait pas juste que les travailleurs doivent payer le prix de l’écologisation, alors que ce sont les entreprises qui en récoltent de juteux bénéfices depuis des années déjà. Et collaborer dans ce combat est un choix judicieux.
Nous, Belges, sommes navrés d'apprendre aux informations combien les droits syndicaux sont bafoués en Tunisie ou en Turquie. À ce propos, je me permets toutefois d’attirer votre attention sur la présence de plus en plus nombreuse, parmi les pays européens, de gouvernements de droite, qui rendent cette menace réelle, chez nous aussi. Rien ne ferait plus plaisir à la N-VA et au Vlaams Belang que les syndicats se trouvent muselés ici aussi. C'est d'ailleurs indiqué très clairement dans leurs programmes électoraux !
Ce n’est qu’une des raisons pour lesquelles l’UBT est active au niveau international... afin de défendre vos intérêts.
Frank Moreels
Président UBT-FGTB
Cette année, l’UBT dit au revoir à 3 grands collègues : Carine Van Bever, Rudy Van Hecke et Monique Verbeeck. Nous avons profité d'un petit café en leur compagnie pour partager quelques souvenirs et parler de l’avenir. Le mot qui est revenu le plus lors des entretiens ? La camaraderie.
La loi Major, la bonne collaboration avec la CSC et les employeurs et la solidarité parmi les ouvriers portuaires : voilà les fils rouges qui ont marqué la carrière de Rudy Van Hecke, responsable pour le port auprès de l’UBT Flandre orientale. Prochainement, il fermera pour la dernière fois la porte du bureau de l’UBT à Oostakker.
Rudy Van Hecke: « Je puise le plus gros de mon énergie dans des problèmes pratiques que je suis en mesure de résoudre pour les gens. Ça ne concerne pas seulement le travail.
Beaucoup de nos affiliés ont des problèmes chez eux ou avec la banque, on le sait. Et si nous pouvons les aider, nous le faisons. Je me rends à des dizaines de réunions par mois, même si ce n'est pas toujours le fol enthousiasme. Mais c'est justement grâce à ce réseau que nous pouvons aider nos ouvriers portuaires, y compris au niveau privé. »
Rudy Van Hecke
« Une autre chose dont je suis fier, ce sont les bons contacts entretenus avec les employeurs et avec les autres syndicats. Auparavant, l’UBT et la CSC avaient des positions diamétralement opposées. Les employeurs en avaient bien conscience, eux aussi, et ont bien entendu monté les syndicats les uns contre les autres.
Quand j'ai commencé à travailler à l’UBT, c’est une des premières choses que j'ai faites : veiller à assurer de bons contacts entre rouges et verts, et avec les grands patrons. Au final, c’est eux qui paient nos affiliés. En unifiant nos forces, on est bien plus forts. Et les employeurs nous appellent pour tester de nouvelles choses.
Mon souhait pour l’UBT Flandre orientale, c'est que tout continue à fonctionner comme aujourd'hui.
Une atmosphère agréable, collégiale, engagée et une passion pour l’humain. C'est là le rôle d'un syndicat. »
Monique Verbeeck
Lorsque nous lui demandons quel souvenir elle aimerait que l’on garde d’elle, Monique répond, les larmes aux yeux, qu’elle aimerait rester « l'une des leurs » aux yeux de ses collaborateurs. Durant 48 ans, elle s'est consacrée corps et âme aux dockers. Se battant pour le statut portuaire unique, elle a œuvré pour de meilleures conditions de travail pour les femmes sur les quais et a milité au niveau européen et international. Maintenant, le temps est venu pour elle de ralentir le rythme.
Monique Verbeeck: « Le fil rouge à travers ma carrière est évidemment la loi Major. Ou plus exactement : les attaques répétées contre cette loi unique et son organisation du travail. Nous avons donc lutté contre les 2 directives portuaires européennes : port package I et II. À l’époque, nous avons organisé de nombreuses actions de protestation et de grèves. L'une des dernières en date fut une grande manifestation organisée à Strasbourg, à laquelle nous nous sommes rendus à bord de 35 autobus. Quelle organisation : réservation des bus, création et distribution des tracts, organisation des piquets de grève... Mais un réel succès, en définitive, car nous avons gagné ce combat ! Il a fallu aussi composer les cahiers de revendication pour les cct, organiser le référendum parmi les ouvriers portuaires... Toute l’UBT y a pris part au nom du Front commun syndical des ouvriers portuaires belges dans leur ensemble. »
J’ai eu l’opportunité de siéger comme représentante au sein de la section portuaire de l'International Transport Workers’ Federation et de l’European Transport Workers’ Federation, ce fut un étape dans ma vie. L'égalité hommes-femmes dans le port a été mon cheval de bataille. J'ai contribué à ce que plus de femmes viennent travailler au port, en veillant à ce qu’elles disposent d’équipements sanitaires adaptés et de vêtements de travail taillés sur mesure. Equal Pay Day, Journée internationale de la Femme, Convention 190 de l’OIT… : j’ai saisi toutes les occasions pour réduire les disparités hommes-femmes au travail. Chez nous, mais aussi dans le reste du monde. Pour moi, l’activité syndicale a été bien plus qu'un job, c'est devenu ma vie ! »
Après avoir travaillé 10 ans pour l’ONEM à Gand et 1 an à la FGTB Flandre orientale, Carine Van Bever est arrivée à l’UBT. Au cours de ces 32 années, le travail syndical est devenu plus numérisé, complexe, proactif, mondial et varié. Mais une chose n'a jamais changé : la camaraderie, dans le syndicat et entre les collègues de Oostakker.
Carine Van Bever: « Au cours de ces trois décennies, la société a profondément changé. Et tout changement nous pousse à élargir nos connaissances, à nous adapter et à évoluer. C'est un défi, certes, mais c'est aussi extrêmement passionnant ! Avant, les choses étaient relativement simples. En dehors des ‘logisticiens’, il y avait les chauffeurs de poids lourds, les chauffeurs d'autobus et les chauffeurs de taxi, point à la ligne. Avec l’économie de plate-forme et les nombreuses initiatives en matière de logistique écologique, de nouveaux segments sont venus s'ajouter : les chauffeurs Uber, les coursiers à vélo, les livreurs de colis, etc. Leur arrivée a posé de nouveaux défis pour le secteur. Comme syndicat du transport, nous voulons que chacun puisse exercer son métier dans des conditions satisfaisantes et correctes. »
« Le plus bel aspect du travail syndical ? Le contact direct avec les gens. Comme contact de première ligne, j'ai toujours puisé beaucoup d'énergie dans les dossiers concrets, qu'il s'agisse de calculer des salaires, d'intervenir auprès d’employeurs, de traiter des plaintes ou encore de résoudre des problèmes pour nos membres. Depuis que je suis devenue secrétaire en 2017, le contenu de ma fonction a quelque peu changé. Mes réunions sont désormais plus stratégiques et je négocie avec les entreprises. Mais compte tenu de la petite taille de notre équipe, le travail de terrain n’est jamais bien loin. ».
Carine Van Bever
« Ce que je vais faire après ma pension ? Toutes ces choses que j'ai reportées : jardiner davantage, réaliser des travaux de peinture et me promener plus souvent. Ce qui me fait peur, c'est de perdre les contacts sociaux. Mais ça va bien se passer. « Je vais poursuivre mon mandat de juge en affaires sociales auprès du tribunal du travail. Je garderai ainsi un contact avec le monde professionnel. »
L’histoire ne se répète peut-être pas, mais connait certains schémas. Et plus nous connaitrons ces schémas, plus nous pourrons réagir intelligemment à certains défis. Nos collègues du métal ont interviewé Christophe Busch et Dirk Verhofstadt au sujet de la montée de l’extrémisme, de la normalisation de l’extrême droite et du rôle des syndicats pour ramener de la nuance et de la couleur dans le débat opposant le noir et le blanc. Ils ont également rencontré des collègues suédois et italiens afin de connaître leur ressenti par rapport à un gouvernement d’extrême droite, mais aussi l’impact de ce dernier sur le terrain et dans la société.
Les 2 et 3 mars, un séminaire important s'est tenu concernant le Réseau de transport transeuropéen, auquel des représentants de l’UBT Transport routier & Logistique et le groupe professionnel ont assisté. Ce réseau comporte des lignes ferroviaires, des routes, des eaux intérieures, des routes navigables, des ports, des aéroports et des terminaux ferroviaires.
L'objectif de TEN-T consiste à combler les lacunes, à dissiper les problèmes et obstacles techniques et à renforcer la cohésion sociale, économique et territoriale en Europe au moyen de subsides européens ciblés, couvrant intégralement ou partiellement les coûts de nouveaux investissements dans l'infrastructure européenne du transport.
Lors du séminaire, les participants se sont penchés sur les conséquences de ces développements sur l’emploi. L’UBT Transport routier & Logistique et l’UBT Ports ont introduit des propositions concrètes afin de poursuivre l’élaboration de la protection sociale des travailleurs au niveau européen. Parmi ces propositions, citons les investissements dans des parkings conformément au label ESPORG, l'introduction d'un salaire minimum européen dans les secteurs du transport, l’adaptation du Mobility Package dans la lutte contre le dumping social, le renforcement et l’élaboration de délégations syndicales fortes dans tous les pays européens et la préservation du statut de l’ouvrier portuaire.
Les propositions sont primordiales pour l’amélioration des conditions de travail et pour la protection des travailleurs dans le secteur du transport. Avec l’application de ces propositions, nous pouvons renforcer la cohésion sociale, économique et territoriale et contribuer dans le même temps au développement d’une infrastructure de transport durable et efficiente.
Une délégation UBT a rendu visite récemment à nos homologues du syndicat britannique GMB afin d’échanger des idées et de définir des stratégies afin d’améliorer le statut des chauffeurs Uber. Lors de la visite, nous nous sommes entretenus avec Steve Garelick, secrétaire régional de GMB, responsable Uber à Londres. Dans une vie antérieure, Garelick était chauffeur de taxi à Londres, et il a donc pu se confronter lui-même aux défis auxquels les chauffeurs sont exposés.
Steve, depuis quand et comment avez-vous réussi à conclure un accord avec Uber ?
Steve Garelick: « Dès 2015, GMB a adressé un premier courrier à Uber, lui demandant un agrément. Notre question est cependant restée sans réponse et un an plus tard, nous avons lancé une affaire contre Uber en nous appuyant sur 80 plaintes de chauffeurs afin de faire valoir un certain nombre de droits. Les années suivantes, plusieurs décisions ont été rendues, généralement à l'avantage de GMB, mais contre lesquelles Uber à chaque fois interjeté appel. Après 4 ans et une procédure de recours devant la cour supérieure de justice, nous avons finalement obtenu la victoire en 2021. Plus ou moins au même moment, des discussions se sont également engagées avec Uber afin de voir comment se matérialiserait une reconnaissance de GMB au sein d’Uber. Après quelques semaines de négociations, nous avons obtenu un accord avec Uber et pu défendre les droits de nos membres. »
L'accord avec Uber a-t-il déjà eu un impact au cours des dernières années ?
Steve:
« Bien sûr ! Ces dernières années, nous avons déjà eu un gros impact sur la manière dont les chauffeurs se présentent sur la plate-forme, nous avons attiré l'attention sur un certain nombre de problèmes de sécurité, signalé un certain nombre d'éléments qui améliorent l’équilibre vie professionnelle/vie privée des chauffeurs, apporté quelques petites modifications à l’application, profitables pour les chauffeurs. Sur base régulière, nous organisons également des formations de base pour les chauffeurs concernant les matières qui les concernent. La permanence dont nous disposons au niveau des Uber-hubs nous permet d'aider les chauffeurs au mieux et d’être à l’écoute de leurs aspirations. Entre-temps, nous disposons déjà d'un certain nombre de délégués GMB parmi nos membres, qui peuvent eux-mêmes aborder certaines choses dans leurs hubs respectifs. Actuellement, nous accueillons en moyenne 100 nouveaux membres par semaine. »
Quels sont ainsi les problèmes auxquels vous êtes le plus souvent confrontés ?
Steve:
« Un certain nombre de soucis sont récurrents. Nous nous retrouvons souvent face à des problèmes de demande ou de retrait de licences par l’autorité. GMB assiste les chauffeurs en la matière et les aide à obtenir ou à récupérer la licence. Lorsque les chauffeurs doivent le faire eux-mêmes, cela dure parfois des mois avant qu'ils parviennent à la décrocher. Notre lien direct avec l'autorité chargée de leur délivrance nous permet de réduire ce délai à quelques semaines. Nous recevons également de très nombreuses plaintes de chauffeurs dont le compte a été bloqué à la suite d'une fausse plainte de passagers concernant leur comportement. Ici aussi nous intervenons auprès d’Uber. Dans 80 % des cas, une solution est trouvée. »
Avez-vous quelques bons conseils ou astuces que nous pourrions appliquer dans notre action en Belgique ?
Steve:
« Continuer à vous afficher comme syndicat. Sortez, parlez avec les chauffeurs. Montrez-leur que l’UBT présente une plus-value pour eux. Vous parviendrez ainsi à établir une action forte et les chauffeurs sauront ce qu'ils peuvent trouver chez vous et pourquoi il est important pour eux de s'affilier. »
Comme vous avez déjà pu le lire en pages 2 et 3, nous prenons congé cette année de notre Secrétaire pour le Port d’Antwerpen, Monique Verbeeck. Les travailleurs de l’UBT et ses anciens collègues lui ont réservé une petite fête d’adieu le vendredi 10 mars, après une carrière impressionnante de 48 ans à l’UBT, illustrant avec des discours et de la musique le dévouement dont elle a fait preuve durant sa carrière pour « son » syndicat. Durant cette fête, Monique a pris la parole et partagé quelques belles anecdotes et expériences personnelles issues de sa carrière hétéroclite à l’UBT. Des collègues internationaux avec qui Monique avait tissé des liens dans le cadre de ses mandats européens et internationaux étaient également présents virtuellement, la remerciant dans quelques messages vidéo pour son implication, ses prestations et les liens d’amitié ainsi créés. Au nom de toute l’équipe de l’UBT, nous souhaitons le meilleur à Monique dans ce nouveau chapitre.
En guise de cadeau d’adieu : la ratification de la C190 de l’OIT
Comme l’a dit le président Frank Moreels dans son discours à l’attention de Monique Verbeeck, nous ne pouvions pas lui offrir un cadeau d’adieu plus symbolique que la ratification de la convention n° 190 de l’OIT par le parlement belge, le 16 février.
Il s’agit de la première convention internationale reconnaissant à chacun le droit à un lieu de travail sans violence ni harcèlement. Cette convention permet de prendre des mesures pour lutter contre la violence et le harcèlement sur le lieu de travail. En tant que représentante européenne et mondiale des ouvrières du transport, Monique s’est toujours battue pour ce dossier. Quelle belle surprise donc de voir que les campagnes intensives ont porté leurs fruits juste avant son départ à la retraite.
La navigation intérieure est plus importante que jamais. Chaque année, de plus en plus de marchandises et de passagers sont transportés sur nos eaux intérieures. Cette tendance se poursuivra encore durant les années à venir.
Mais, comme beaucoup d’autres secteurs, la navigation intérieure est confrontée à une grave pénurie de personnel. Notamment à l’initiative de l’UBT Secteurs maritimes, le Fonds social pour la Navigation rhénane et intérieure a dressé un aperçu des principales mesures de soutien auxquelles la navigation intérieure peut facilement recourir. Et il y en a beaucoup, que ce soit au niveau fédéral, flamand ou sectoriel. Pour soutenir encore plus le secteur spécifiquement, de nouveaux incitants financiers sont également prévus du côté du Fonds pour les employeurs.
Voici quelques mesures de soutien :
Vous trouverez toutes les mesures dans la brochure détaillée que vous pouvez télécharger sur le site Internet du FRI.
1 et 2 mars 2023
L’UBT a récemment rendu visite à la National Union of Rail, Maritime and Transport Workers (RMT) afin d’aborder quelques thèmes importants comme la protection des travailleurs vulnérables et les mesures de sécurité dans le secteur du transport. À l’avenir, l'échange d'informations et la collaboration plus étroite entre l’UBT et RMT contribuera à la protection des travailleurs et à l’amélioration de la sécurité dans le secteur du transport.
L’UBT a récemment rendu visite à la National Union of Rail, Maritime and Transport Workers (RMT) afin d’aborder quelques thèmes importants comme la protection des travailleurs vulnérables et les mesures de sécurité dans le secteur du transport. À l’avenir, l'échange d'informations et la collaboration plus étroite entre l’UBT et RMT contribuera à la protection des travailleurs et à l’amélioration de la sécurité dans le secteur du transport.
Stephen Cotton, secrétaire général de l’ITF, a dressé devant le comité fédéral de l’UBT un état des lieux détaillé des défis dans le monde du transport sur le plan international. Des collègues du secteur maritime, des ports et du transport routier ont partagé des compléments d'information sur leurs domaines spécifiques. Le congrès de l’ITF de 2024 et le programme de travail de l’ITF ont également été abordés en détail durant la réunion. Autant d'informations précieuses pour permettre une bonne collaboration entre l’UBT et l’ITF pour faire avancer le monde du transport. #WeMoveTheWorld
27 février 2023
L’UBT et la FGTB Métal ont organisé le 27 février une journée d’étude commune sur le travail intérimaire. L’occasion d’exposer l’approche syndicale en la matière et de commenter le dernier accord sectoriel ainsi que le nouveau régime pour les contrats journaliers successifs. La nouvelle campagne de la FGTB sur le travail intérimaire a également été présentée. Il s’agissait d’une initiative importante pour renforcer le travail syndical sur l’intérim et mieux défendre les intérêts des travailleurs intérimaires. On ne soulignera jamais assez l’importance de l’activité syndicale sur le travail intérimaire, un combat permanent dans lequel l’UBT et la FGTB ont un rôle crucial à jouer pour nos secteurs.
Dumping social :
le bon marché a un prix
Le lundi 13 mars, la FGTB a organisé sa journée d'action annuelle contre le dumping social. Cette journée reste une nécessité, aujourd'hui encore, pour attirer l'attention sur le phénomène, ce qui prouve que la réalité évolue sans cesse. Le drame chez Borealis, le scandale chez Proximus, la condamnation à Bruges du ixième transporteur pour exploitation de travailleurs...
Il est clair que nous devons encore renforcer l'approche. Trop d’entreprises ne prennent pas leurs responsabilités lorsqu’elles recourent à toute une série de constructions légales et illégales. Elles profitent de l’exploitation des travailleurs et, lorsqu’elles sont prises en défaut, en arrivent à pointer d'autres acteurs du doigt : le(s) sous-traitant(s). Il est temps d’endiguer cette spirale, avec pour mot d'ordre la responsabilité.
Ce sont les maîtres d'ouvrage qui, en définitive, se rendent responsables du dumping social, de l’exploitation. Ils mettent cette pression sur les sous-traitants afin de les contraindre à réduire leurs prix jusqu’à un niveau illégal. Des contrats sont ainsi conclus à des prix ne pouvant pas être pratiqués de manière légale.
Cette maximalisation des gains sur le dos des travailleurs doit cesser. Il est temps de prévoir une approche plus sévère du dumping social et de l’exploitation, une approche qui fasse ses preuves, axée sur les maîtres d'ouvrage.
C'est pourquoi nous réclamons :
Il est temps de rompre avec ces pratiques. Il est temps que les maîtres d’ouvrage soient mis devant leurs responsabilités. Il est temps d'appliquer des tarifs corrects, de sorte que le travail puisse de nouveau être rétribué correctement et que l'on mette le holà à cette course au nivellement par le bas. Car « le bon marché a un prix ».
NOUVELLE CONDAMNATION
L’APPROCHE BELGE FAIT SES PREUVES !
Une fois encore, un transporteur a été condamné devant le tribunal de Bruges pour l’exploitation de ses chauffeurs. La pratique est désormais bien connue : on fait signer à des chauffeurs étrangers un contrat d’un pays d’Europe de l’Est avant de les faire travailler à temps plein, pendant des semaines dans et autour de notre pays. Entre-temps, les chauffeurs doivent se débrouiller avec un salaire limité, sans conditions décentes.
La cerise sur le gâteau de ce jugement ? Le chef d’entreprise était un ancien ministre du transport adjoint lituanien. Pour l’UBT, ces condamnations sont importantes, montrant à quel point l’exploitation n’est plus tolérée. Et bien que nous trouvions que les jugements auraient encore pu être plus sévères (pour exercer enfin un effet dissuasif), les syndicats néerlandais demandent à leurs pouvoirs publics d’organiser un voyage d’étude vers la Belgique. Une manière pour les autorités néerlandaises d’apprendre comment une approche efficace fonctionne.