Mars est le « mois des femmes »...
Et c’est bien dommage !

Le mois de mars est, traditionnellement, le « mois des femmes ». Car le 8 mars, c’est la journée internationale des femmes. Mais en fait, cela ne devrait pas exister. Chaque jour devrait être la journée des femmes, tout comme chaque jour devrait être la journée des hommes. Le simple fait de devoir encore organiser une journée des femmes en 2023 pose problème.


Pourtant, il est nécessaire de continuer à attirer l’attention sur les discriminations dont les femmes sont victimes car nous constatons que le secteur du transport reste, lui aussi, inadapté pour les femmes. Les femmes sont bien trop peu nombreuses à travailler dans le secteur du transport et ce n’est pas par manque de volonté, mais souvent parce que c’est purement impossible. Ou parce qu’elles ne sont tout simplement pas les bienvenues...

L’un des problèmes auxquels elles sont confrontées, par exemple, est l’absence d'installations sanitaires dans nos secteurs, de sorte qu’ils est particulièrement difficile pour les femmes d’effectuer leur travail comme le font les hommes. Pourtant, la solution est simple. Il suffit que l’employeur prenne les dispositions nécessaires pour rendre des métiers soi-disant « masculins » accessibles aux femmes.


Récemment, l’UBT a d’ailleurs encore dû plaider pour que l’on recrute plus de femmes dans les aéroports, y compris à des postes traditionnellement réservés aux hommes. Prenons l’exemple du métier de « manutentionnaire » sur le tarmac. C’est quand même fou que, dans un secteur confronté en permanence à une pénurie de main-d'œuvre, il n’y ait pas de place pour les femmes parce que « c’est trop difficile à organiser ».

Si nous voulons que le secteur du transport soit plus accueillant pour les femmes, les employeurs doivent aussi veiller à prévoir les équipements nécessaires pour leur permettre de faire leur travail comme leurs collègues masculins. Je pense au secteur des autobus, dans lequel les toilettes sont encore trop rares, ce qui fait l’objet de campagnes de l’UBT depuis longtemps. Parlons également des vestiaires séparés, ou encore des mesures ergonomiques et de protection nécessaires pour exercer la fonction dans un environnement de travail sûr, ce qui serait d’ailleurs bénéfique à la fois pour les femmes et pour les hommes.


De plus, une ambiance machiste règne encore dans de nombreux secteurs du transport. Les propos du style « Les bonnes femmes ne devraient pas faire autant de compliments »  ne sont vraiment plus de notre temps.

Il y a quelque temps, une campagne a d’ailleurs été menée à l’initiative de l’UBT dans les ports maritimes belges pour placer les femmes au centre de l’attention, mais aussi pour inciter les collègues masculins à changer de mentalité, si nécessaire, afin de respecter les femmes exerçant la profession typique de docker. À l’instar de cette campagne menée dans les ports, des campagnes ont été aussi menées dans d’autres secteurs du transport.

Les femmes sont aussi souvent confrontées à des formes de violence verbale ou physique sur le lieu de travail. Si nous voulons plus de femmes dans nos secteurs, il faut que cela cesse. C’est pourquoi il était également important de conclure une convention au sein de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) contre la violence et le harcèlement au travail :  la Convention 190. Cette convention approuvée il y a quatre ans représente une grande victoire syndicale. Il a pourtant fallu attendre le 16 février 2023 pour que la Belgique ratifie cette convention. Certains diront « Mieux vaut tard que jamais ». 

Une « grève des femmes » sera organisée le 8 mars 2023. Les femmes ET les hommes se croiseront les bras dans certaines entreprises afin de protester contre le fait que les femmes ne reçoivent toujours pas assez d’opportunités sur le marché du travail et n’ont souvent accès qu’aux emplois moins bien payés. Le plafond de verre existe toujours, y compris en ce qui concerne la rémunération, et il doit disparaître !

Mais il est temps également qu’en tant que syndicat, nous ouvrions grand notre porte pour les femmes. Car en fait, il n’est pas acceptable que les femmes n’aient pas de place au sein de notre syndicat. L’UBT se débrouille assez bien en la matière. Bon nombre de nos responsables sont des femmes, et nous en sommes très fiers. Toutefois, du côté des militants, nous devons et nous pouvons faire mieux.


Est-ce utopique d’espérer que les « journées des femmes » deviennent un jour superflues ?  Qu’il n’y ait bientôt plus le moindre doute ?  Qu’on ne doive plus exiger que les femmes et les hommes soient traités sur un pied d'égalité ?  Que nous puissions enfin parler d'égalité des genres ?


Est-ce que tout cela deviendra un jour concret ?  Car en rêver, c’est une chose, mais c’est encore mieux de le réaliser. Tous ensemble, hommes et femmes !


Frank Moreels
Président UBT-FGTB


Du respect pour les chauffeurs de poids lourds !

Ces derniers temps, nous voyons passer de nombreuses mesures visant à mettre un terme aux « nuisances » occasionnées par les véhicules lourds. Des panneaux interdisant aux chauffeurs de passer par certains endroits, des panneaux leur interdisant de se stationner, des limitations de vitesse censées réduire les nuisances sonores mais qui donnent lieu à des situations dangereuses...


Toutes ces mesures ne font que s’attaquer aux symptômes, aux conséquences, sans offrir de solution pour remédier à la cause du problème.

Bien sûr, elles n’ont pas l’effet escompté et ne font, tout au plus, que déplacer le problème. Cela fait des années que l’UBT-FGTB demande plus de respect pour le chauffeur de poids lourd. Vouloir éloigner les véhicules lourds d’un quartier résidentiel peut être justifié, mais il faut également se demander pourquoi les poids lourds passent par ces quartiers. Ce n’est pas non plus par plaisir que les chauffeurs laissent des déchets derrière eux ou font leurs besoins sur le bas-côté de la route. Les chauffeurs doivent trop souvent se reposer sur des bandes de stationnement inadaptées ou sur des parkings non équipés.

Encore une fois, nous demandons plus de respect pour le chauffeur de poids lourd et une politique réfléchie offrant aux chauffeurs des parkings suffisamment nombreux, propres, sécurisés et équipés des facilités requises. Nous demandons des solutions structurelles et que l’on cesse de rejeter la responsabilité sur chaque chauffeur individuel. Les pouvoirs publics ne peuvent pas ambitionner de devenir la plaque tournante logistique en Europe sans mener une véritable politique pour le transport de marchandises et ses chauffeurs.  

Encore une fois, nous demandons plus de respect pour le chauffeur de poids lourd et une politique réfléchie offrant aux chauffeurs des parkings suffisamment nombreux, propres, sécurisés et équipés des facilités requises.



Tom Peeters, adjoint au secrétaire fédéral Transport routier et Logistique 

L’UBT veut plus de femmes dans le secteur de la manutention aéroportuaire !

À l’heure actuelle, moins de 5 % des manutentionnaires dans les aéroports sont des femmes. Il est urgent que ce pourcentage augmente. L’UBT constate que les employeurs dans les aéroports belges manifestent peu d’intérêt pour le recrutement de femmes. C’est assurément le cas dans la manutention des bagages où, à ce jour, les femmes occupent rarement ces emplois.

A une époque où le manque de main d’œuvre qualifiée dans le transport n’a jamais été aussi important, et certainement dans le secteur de la manutention aéroportuaire, il est urgent que les employeurs changent leur fusil d’épaule.

Les femmes ne veulent pas un traitement spécial, elles veulent une égalité de traitement ! Elles ont droit à un emploi dans la manutention aéroportuaire au même titre que leurs collègues masculins. 



Sandra Langenus,

secrétaire UBT Bruxelles - Brabant flamand

Dans notre entreprise, nous mettrons tout en œuvre pour protéger les femmes et les hommes et les traiter avec respect. Nous nous battons pour avoir suffisamment de personnel et pour de bonnes conditions de travail pour les hommes et les femmes.



Kamaal Afassi,

délégué UBT chez Aviapartner

L'UBT fait bouger les choses pour les coursiers à vélo

6 février 2023, près de la gare du Nord de Bruxelles : Sultan Zadran, 38 ans, a été mortellement percuté par un Flixbus, le chauffeur ne l’ayant pas vu dans l’angle mort. Il travaillait comme coursier à vélo pour Uber. Grâce à l’UBT, après concertation avec Uber, un régime de compensation pour les proches est sur la table. Depuis que nous avons négocié l’accord avec la société Uber, cette dernière n’a plus son statut de fort imprenable.  Et oui, Uber prouve ainsi qu’elle veut changer d’attitude vis-à-vis des syndicats et de leurs affiliés actifs chez elle.

Comment s’est produit ce revirement de situation ? Nous avons posé la question à Tom Peeters, adjoint au secrétaire fédéral de l’UBT-FGTB Transport routier et logistique.

Les inspections permettent
un transport plus équitable !

Le 16 février 2023, les services d'inspection ont organisé une action à Wetteren, avec des contrôles de l'utilisation du tachygraphe, de l'ad-blue et des passagers. Grâce aux nouvelles technologies, seuls les camions et les bus présentant un problème potentiel devaient être arrêtés.

110 agents de police, inspecteurs et services d'inspection ont participé à l'action. De l'ELA, des inspecteurs du Danemark et des Pays-Bas étaient présents.

Nous remercions le SIRS d'avoir coordonné cette action, car ce n'est qu'avec des contrôles de ce type que nous pourrons aller vers le #fairtransport !


Les personnes au centre du transport moderne

Nous devons accorder aux personnes – c’est-à-dire aux travailleurs et aux utilisateurs – une place centrale dans le transport moderne. Selon le président de l’UBT Frank Moreels, il convient de réaménager le transport afin que les priorités et les ambitions dans ce secteur soient le reflet de ces personnes. Nous avons besoin d'un pacte, d’un plan politique avec des objectifs clairs qui accordent aux personnes une place centrale. Ce ne sera donc pas une mince affaire.


Le droit de grève est un droit humain !

Le droit de grève est un droit fondamental permettant aux travailleurs de se défendre. Il s’agit d'un instrument crucial pour obtenir des conditions de travail décentes. Il confère suffisamment de force aux travailleurs dans les négociations collectives pour de meilleurs salaires, de meilleurs avantages et de meilleures conditions de travail.


Le problème, c’est que des employeurs, des multinationales et des partis de droite et conservateurs nient le droit de grève ou essaient constamment de miner ce droit fondamental. C’est pourquoi les syndicats doivent défendre de façon active et dynamique les droits fondamentaux des travailleurs en clouant au pilori quiconque ne les respecte pas.

Coup d’oeil sur l’activité des jeunes UBT Port

Le 30 janvier, nos jeunes de l’UBT Port ont pu partager leur vision et leurs expériences au sein de ce groupe dans un long article publié dans le journal.


Cet article souligne que tout le monde est le bienvenu dans nos activités, au travers desquelles nous tentons d’apporter une réponse aux questions de la jeune génération d’ouvriers portuaires souhaitant s'investir pour le syndicat. L’activité peut être vue comme une introduction, une voie décontractée vers l’engagement au sein des structures actuelles.

Le combat permanent contre la loi Major y a également été abordé. Un thème qui intéresse beaucoup ce groupe de la population. Le groupe de jeunes militants syndicaux se rend compte que rien n’est acquis.


Un autre point d’attention pour les jeunes est la perception des ouvriers portuaires, souvent dépeints de façon négative dans les médias comme des trafiquants de drogues ou comme des fauteurs de troubles lors des manifestations. Nos jeunes se retroussent les manches dans le centre de repos et de soins De Mick et récoltent plusieurs fois par an des biens pour les redistribuer à des familles dans le besoin dans la maison de quartier Stroboertje.

Dans ses dernières lignes, l’article conclut que la jeune génération sent un lien d’appartenance qui la pousse à s’engager. La grande fierté qu’ils éprouvent pour leur travail au port d’Antwerpen lie ces jeunes entre eux.


Tu es membre de l’UBT Port, tu as moins de 35 ans et tu souhaites rejoindre ce groupe enthousiaste de jeunes ouvriers portuaires ? Prends contact à l’adresse
btbym@btb-abvv.be.

Les tests avec le nouvel outil doivent diminuer le risque de lésions chez les tonneliers

La « revalorisation de la catégorie professionnelle Tonnelier » dans le cahier de revendications sectoriel local 2017-2018 pour le port d’Antwerpen a notamment débouché sur l’obtention d’une prime supplémentaire de 20 EUR par tâche effectuée. Mais en 2020, un projet et un groupe de travail ont également démarré sur le thème de la « prévention des lésions » en collaboration avec l’Université d’Antwerpen. Attacher et détacher des conteneurs à bord d’un navire reste une tâche très lourde sur le plan ergonomique, de sorte que l’on cherche constamment des solutions pour réduire le nombre de lésions chez les tonneliers.


Après une concertation longue et intensive entre les syndicats, le Comité pour la Prévention et la Protection, l’Université d’Antwerpen et des experts/kinésithérapeutes, un outil a été développé. Il sera distribué dans une phase de test aux nouveaux tonneliers en formation, ainsi qu’aux tonneliers déjà agréés. L’outil a été testé par des tonneliers par rapport à divers aspects : utilisation, durabilité et portée. Les premiers retours ont été positifs et l’évaluation se poursuit.  À l’avenir, chaque tonnelier pourra découvrir ce nouveau « lashing tool » lors d’une journée de recyclage.

L’UBT-FGTB Navigation intérieure insiste pour plus de contrôle social

Le printemps est à nos portes. Les jours s’allongent et beaucoup ont déjà hâte de se lancer dans une petite excursion sous les premiers rayons de soleil. En d’autres termes, la saison touristique s’ouvre et cela n’a pas échappé aux capitaines du transport non régulier de passagers. Dès les vacances de Pâques, les activités se multiplient sur les voies navigables urbaines. Que ce soit à Brugge, à Gent ou sur la Meuse à Dinant ou à Liège, le tourisme a retrouvé sa gloire d’antan en Belgique et la période difficile de la Covid fait définitivement partie du passé.  Le tourisme intérieur est plus florissant que jamais, ce qui étonne quelque peu nos capitaines. « Notre patrimoine historique est hautement valorisé et nous en sommes heureux » disent-ils.

Après deux années Covid interminables, il est agréable de voir notre secteur revivre. C’était nécessaire. Le chômage corona et le chômage complémentaire obtenus par notre syndicat (UBT-Secteurs maritimes) durant la pandémie de Covid ont apporté un certain soulagement, mais ce que nous voulons par-dessus tout, c’est être sur notre bateau avec les gens et les emmener en balade.

Toutefois, nous ne sommes pas restés les bras croisés pendant la crise sanitaire : avec de nombreux collègues et avec le soutien du syndicat, nous sommes parvenus à conclure une CCT à la mesure de notre secteur.

Un beau compromis que nous pouvons défendre, adapté à nos conditions de travail particulières. Malheureusement, force est de constater que beaucoup d’entreprises ne respectent pas ces accords et ne tiennent pas compte des heures réellement prestées.  Ce n’est pas ce qui a été convenu pendant la période Covid et nous nous sentons trahis. Après de multiples tentatives pour en discuter avec les employeurs, nous constatons que les accords conclus ne sont pas honorés. C’est pourquoi nous avons demandé à l’inspection sociale de passer au crible l’intégralité de notre secteur.

L'UBT en action

Vendredi 27 janvier 2023


Réception de nouvel an 2023


La réception annuelle s’est tenue à Antwerpen le vendredi 27 janvier.
Nous avons célébré avec nos dirigeants anversois cette nouvelle année au cours de laquelle nous nous engagerons à nouveau pleinement pour le bien-être des ouvriers du transport !

14 février 2023


Fight for 14
« Édition Saint-Valentin » :


Le 14 février n’était pas seulement une date importante pour les amoureux, mais aussi pour l’UBT qui continue à s’engager pour la « Fight for 14 ». En février, nous avons fait passer le message avec de jolies roses ! Mais comme on ne peut pas vivre simplement d’amour et d’eau fraiche, l’UBT continuera chaque mois à conscientiser les gens sur l’importance de ce 14e jour, afin de porter le salaire minimum à 14 EUR !